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Publié par Christian Hivert

chrisdado.jpgSur la période de 1979 à 1986.

 

47) Lorsque vous interrompez vos études et quittez l'appartement parental, c'est une rupture politique ?

 

CH : Rupture avec quoi, ou avec qui? Politique de quoi? 

La  réponse est délicate et ne serait pas satisfaisante si elle n'intégrait plusieurs aspects de mes problèmes d'alors.

Si ma sensibilité d'alors ne m'a pas permis de réagir aux problèmes que je me posais autrement qu'en rupture, était-ce politique?


La rupture à cette époque était un mode assez courant, pas majoritaire, mais courant, nous rencontrions souvent des jeunes adultes qui avaient un comportement en rupture, cela pouvait être au service national, à l'époque de 12 mois obligatoire et l'objection de conscience n'était pas encore reconnue, c'était donc forcément une semi clandestinité, un procès et un emprisonnement, ou une combine avec des médecins psys complices pour se faire passer P4 ( Degré de Psy quelque chose reconnu par l'armée comme incompatible avec la vie militaire.).


Cela pouvait être une rupture au travail salarié, il n'était pas question de bosser pour un patron pour certains, alors tout dépendait du degré de qualification de la personne qui s'affrontait à sa rupture, plein de combines et de solidarités existaient pour passer le plus de temps possible à l'abri de l'obligation salariale, jouer sur ses droits assedics, faire l'intérimaire, l'intérim était une nouvelle forme d'organisation du travail précaire, faire des travaux au noir etc.


Avec cette confusion et contradiction que le chômage étant en plein essor et l'industrie en pleine réorganisation, (Voir pour la sidérurgie plus haut), toutes ces ruptures, même si elles exprimaient un refus de soumission à l'ordre dominant (et à Travail Famille Patrie), en même temps devançaient la désagrégation sociale qui serait mise en œuvre par les cagoulards d'après 1981.


Nous avions déjà pour certains en tête en 1979 que beaucoup d'entre nous deviendraient de bons chômeurs sur diplômés, ou des Elites de la nation, c'est à dire, une fois les études finies, les pires cadres de la société réactionnaire, capitaliste et bourgeoise.


De part mes antécédents familiaux, ouvriers et paysans communistes d'un côté et hussards noirs de la repu radsoc de l'autre, il était clair que la gauche n'était pas représentée par les forces du programme commun de gouvernement, il n'y avait donc pas grand espoir que les choses puissent changer de manière électorale et institutionnelle, pas sans un sérieux coup de pouce de la rue en tout cas.


Dans mon cas cette rupture était double, il y avait cet attrait pour la vie réfractaire, que malgré tout je ne parvenais pas à me représenter, et il y avait un désarroi violent et profond face à cette entrée dans la vie active, mon niveau et ma facilité extrême à suivre des études devaient me pousser vers les bancs de la faculté, ce haut lieu de formation des futurs brigands d'encadrement de ce foutu monde du massacre que je combattais ou dont je suivais les combats destinés à l'abattre.


Les circonstances me plaçaient devant une injonction paradoxale, soit un honnête homme et fait vivre la justice, injonction familiale majeure, et contredite par les possibilités réelles fournies par mon intégration éventuelle au monde des études et des cadres dont la description cynique par des journaux comme Actuel était plus que repoussante.


Lorsque l'on couvre les murs des hall de son lycée, dévolus habituellement aux AG autonomes de lycéens, de textes d'interrogation sur ce désarroi et tente d'expliquer au plus grand nombre sa décision, est-ce politique, est-ce une rupture?


Par souci de cohérence, je ne pouvais décemment me réfugier chez mes parents et dépendre de leur travail.

 


Mes jeunes amies allaient finir leurs études, ce qui fatalement nous séparerait, autre source de désarroi.

 

48) Vous évoquez les « réfractaires » qui évoluent autour de Pierre Selos, qui sont ces personnes ?

 

CH : Les réfractaires de l'époque sont les exclus de maintenant. C'était des margeos non organisés qui souvent faisaient en sorte de ne pas faire leur service d'une manière ou d'une autre, prenaient soin de se rencarder sur les meilleurs combines qui soit pour vivoter, en colloc ou en squat sans avoir à trop souvent aller bosser, certains pouvaient être en intermittence du spectacle, ou en interim ou jouaient avec leurs périodes indemnisées, partaient en province rejoindre les communautés, créaient des lieux de vie marginaux, cela foisonnait. Réfractaires, c'était un peu à toutes les formes d'institutions, école, famille, armée, boulot etc.


Quelque grands noms à noter: Christiane Rochefort, Francesca Solleville, Claude Guillon, Georges Brassens, etc., le mieux est de poser la question à Pierre lui-même.

Mais d'autres moins connus comme Hamouche Hachemi, par exemple, dont le tour va venir dans une prochaine réponse.

 

49) Selon vous, la victoire de la gauche en 1981 a joué un rôle dans la disparition médiatique du mouvement autonome ?

 

CH : Bon sur la question du mouvement autonome, j'espère qu'au bout de quelques questions sur le sujet c'est à peu près cadré, la Presse et le pouvoir politique et les flics ont créé cette entité de toute pièce, cela n'a jamais existé en France sous cette forme en tout cas, il y avait des autonomes, des groupes autonomes, des collectifs autonomes, des regroupements autonomes, des revues autonomes, mais pas de mouvement autonome ni mouvance.


Ce que l'handicapé méchant faisait dans son coin pour gagner sa place et sa reconnaissance dans la société, ainsi que quelque égards d’accessibilité, n'était pas perçu par l'autonome qui revendiquait de n'être pas enfermé en psychiatrie et gavé de médoc au moindre délire dépassant la norme Travail Famille Patrie (TFP).


Et être autonome voulait dire ne pas être encarté, c'était important, certaines revues faisaient des liens, mais pas sur tout, les autonomes étaient souvent dans l'anti prison, l'anti répression, la question du logement, l'insoumission, l'antipsychiatrie, le handicap, les sexualités différentes, le féminisme, etc.


Ce sont des domaines où la gauche savait pouvoir faire passer certaines choses sans remettre en cause leur vaste programme de réaménagement des forces et des intérêts de l'industrie et du capital, il y a donc eu quelque promesses, mais aucun de ces combats, initiés et soutenus par des autonomes n'a cessé en 1981, il a fallu une décennie complète pour arriver à faire rentrer tout le monde dans le moule pensée unique et libérale, et fabriquer de fausses assos de lutte sur tous ces sujets, dont chacun est censé rapporter un certain nombre  de voix à cette gauche de gouvernement. 

 

Il n'y a donc pas disparition médiatique des activités des autonomes, mais bien souvent sur médiatisation d'un secteur de lutte en vue de créer l'asso qui récupèrera ce secteur de manière électorale pour faire voter à gauche, et tous les secteurs ont été contaminés en ordre dispersés mais de la même manière, un véritable gestion des luttes par le pouvoir et un embrigadement encadrement des autonomes vieillissant.


Le plus exemplaire de ces exemples à sans doute été le comité pour l'abolition de la double peine, créé par des autonomes, ce comité contre la double peine échappant toujours au contrôle et restant turbulent et composé majoritairement de non votants, la double peine sera abolie… par Sarkosy, pas par la Gauche.

 

 

L'image mensongère d'un mouvement autonome structuré et fortement militarisé n'avait plus aucune importance une fois la Gauche au pouvoir, le fantasme d'un débordement général n'avait plus de raison d'être.

Mais sur toutes ces luttes les autonomes loin de disparaitre, restaient particulièrement actifs, et minoritaires comme de juste.

 


Des tendances autonomes ont chaque fois tenté de fédérer ou de capitaliser autour d’une orga à vocation hégémonique, ce sont les tentatives de Marges, Camarades, AGGA (Assemblée générale des groupes Autonomes), un peu le Collectif Autonome Tolbiac, beaucoup PPLC, les Fossoyeurs du vieux monde, mais ce sont resté à chaque fois des groupes, même pas des groupuscules, de quelques personnes, parfois jusqu’à vingt ou trente, quasiment toujours Parisiens, (c’est d’ailleurs ce que l’on nommait l’Autonomie Parisienne), et donc jamais sur la même ligne d’une année à l’autre, à la merci d’une ou de plusieurs scissions, d’engueulades et d’inimités durables, tantôt le vent dominant soufflait là, tantôt là, et la plupart des autonomes restaient en retrait, ces tentatives étaient contradictoires avec ce pour quoi chacun se sentait autonome, la non allégeance et la non récupération avec la moindre orga, même et surtout issue de nos rangs.


Il n’y a donc jamais eu de ce que l’on appelle ordinairement un mouvement, ni une mouvance, il y avait des autonomes investis dans les luttes qui les concernaient individuellement, ceux d’après 1981 valaient ceux d’avant, les expériences d’une dizaine d’années en plus et leurs activités étaient foisonnantes et libérées des gangues idéologiques des regroupements post soixante huit qui étaient bien souvent confus, incompréhensibles, et dramatiquement encombrés des fantasmes de révolution armée.

Après 1981 ce qui ne se pose plus c’est la question révolutionnaire de prise de pouvoir, et ce n’est pas l’arrivée de la gauche au pouvoir particulièrement, c’est un reflux massif et quasiment mondial.


Les autonomes n’étant pas forcement révolutionnaires, certains oui, mais beaucoup non ont continué leurs luttes, certains entendaient intégrer ces luttes dans une perspective future, voire pour les plus optimistes, programmatique, mais pour beaucoup il s’agissait d’occuper les failles du pouvoir et par des jeux de levier et donc également d’utilisation de la puissance médiatique contraindre à des avancées dans tel ou tel domaine, certains appelaient cela jouer avec les contradiction de l’Etat.


Les casseurs de manif pour certains se situaient dans cette perspective, attaquer des symboles plus ou moins fort et médiatisables, la stratégie n’a pas eu de tels effets et n’a pas fait l’unanimité, il n’y avait en réalité qu’une solidarité nécessaire et effective devant les suites policières et judiciaires que générait cette stratégie. Cela a donc périclité pour ces raisons, c’était essoufflant, et jugé contre productif pour beaucoup. Le nombre de ces engagements en manif a donc singulièrement diminué pour quasiment disparaître.


Cela n’a jamais été un point de rupture, de débat seulement.


Ce qui a été un point de rupture c’est la chasse aux mous, organisée par les ultra-minoritaires-de- gauche tendance pro-situ des fossoyeurs du vieux monde, et pour les raisons invoquées plus haut. Il ne pouvait y avoir que rupture entre les autonomes, quasiment tous les autonomes et ce groupe d’attaquants délirants forts à dix contre trois ou quatre.


Et il y a dissociation claire, nette et précise entre tous les autonomes et l’image que tente à chaque fois d’établir la presse d’eux en ne retenant toujours que le spectacle, à savoir AD, les braquos et la casse en manif, les autonomes ne se reconnaissent pas dans ce foutoir.


AD parce que dès sa création ce n’est pas autonome, c’est un groupe qui parle marxiste léniniste tendance confus et incompréhensible (les deux revues de couleur rouge d’AD de 1982 et 1983 étaient en vente libre à Parallèle, on doit donc pouvoir les dénicher, c’est gratiné, et en rien autonome), et a été combattu, parfois physiquement, même si par le jeu des copinages et des habitations communes en squat (Villa Faucheur par exemple), et d’une obligation de discrétion évidente, que tous ne respectaient pas loin de là, (les beuglantes et les rodomontades publiques de certains tournaient au tragico-burlesque, entre ceux qui menaçaient d’aller chercher les turcs d’AD et ceux qui voulaient faire rappliquer leurs potes Les Fos, ça ne manquait des fois pas de sel), il y avait d’évidents coup de main. 

 

Et AD change de braquet, cela devient une histoire de services et de manipulations étatiques, de l’avis de beaucoup, de moins en moins à voir avec les autonomes.

Mais toutes ces aventures extrêmes et illégales envoient des gars biens et sincères en taule qui voulaient le même monde de justice que tous, avec des manières différentes et non assumées par l’ensemble.


Les autonomes ont donc beaucoup œuvré dans les assos de taulards ou autour des taules, leurs potes y étaient.


Nous en avons tous fait un peu, et dehors c’était une activité constante, la solidarité avec les détenus, les comptes collectifs de cantinage, les parloirs, les visites aux avocats et les soutiens aux procès, c’était une toile de fond constante.


C’est sans doute plus cela, avec les premiers morts du Sida et la came qui ont érodé la combativité des autonomes, plus la position dominante de la gauche de gouvernement en position d’acheter les leaders et d’incurver le sens des luttes de manière clientéliste et petite bourgeoise, ils n’avaient plus besoin d’un secteur de lutte extrémiste, puisqu’ils étaient au pouvoir, et très vite au pouvoir alterné.


Mais c’est une faute d’analyse que de dire que les cagoulards de la gauche de gouvernement sont responsables de l’effondrement des activités des autonomes, pas plus que de l’effondrement du mur est allemand, c’est un mouvement mondial qui mène à la dictature de marché universel de nos jours.


Et il y a également l’appétit interne de certains leaders en position à un moment d’échanger leur combativité et leur lucidité dans une lutte contre des miettes de pouvoir ou contre des positions consolidées mais inopérantes puisque entièrement dédiées à leur création au racolage clientéliste pour les élections, c’est le cas de pas mal d’émissions de radio, et de radio entière même, de comités de lutte sur le logement, de revues, de gens sous le coup d’enquêtes et qui échangent leur tranquillité judiciaire, certains y ont gagné des places HLM stables, d’autres des postes électifs, donc sources de revenus, d’autres enfin des associations gadgets clés en main, source de revenus et de moyens matériels, locaux, matos informatique, etc.


Ce qui n’a jamais été un mouvement ne pouvait donc jamais plus le devenir, et les autonomes, disloqués comme à leur habitude, depuis 68 au moins, ne représentent plus une force, mais l’ont-ils jamais été.


Pour préciser ma position, j’étais pour qu’un tel mouvement coordonné d’autonomes existe, mais je n’ai jamais vu que des tentatives de prise de contrôle par des petits groupes qui non seulement ne représentaient pas tout le monde, mais à chaque fois s’imposaient par la force, l’intimidation, la perversité manipulatrice, et jugeaient de qui et de quoi, jetant l’anathème bien souvent sur des éléments actifs et efficaces mais trop autonomes.


Cette problématique ne date pas de 68, ni d’après 79, ni de maintenant, c’est tout le problème de l’autonomie de la classe ouvrière, dont certains prétendent sa disparition et relancent l’hypothèse communiste sans elle alors qu’elle est toujours là mais recomposée au niveau mondial et comme d’habitude désunie et atomisée.


Ah, un truc que faisaient bien les autonomes parfois, ils s’asseyaient à trente ou quarante, et tous biens sages et sans hurler, si, si ils discutaient philosophie politique autour de grands textes d’Armanda Kolontaï, Luxembourg, Marx et d’autres, et devinez quoi, il y était des fois question de l’autonomie et de la recomposition de la classe, du travail organisationnel au sein des luttes, de l’assembléïsme et de l’ouvriérisme, plein d’autre choses savantes.

 

 

50) Qu'est que le Mouvement Algérien Pour la Paix et les Libertés ? C'est un mouvement autonome ?

 

CH : Le MAPLI est un groupement d’Algériens autonomes en lutte à partir du sol Français contre la dictature de Boumédienne et de Chadli

 

Il se revendique de l'Autonomie également, ses luttes sont contre la dictature de Boumédienne puis de Chadli.

Le mot de mouvement est un peu pompeux, c’était plus à voir comme étant une volonté d’aboutissement, cela tendait et prétendait devenir à moyen ou long terme un mouvement. Au plus fort de ses activités, le MAPLI faisait cinq cent adhésions, dont les trois quarts étaient en attente d’obtenir des papiers de séjour, cela devenait donc de manière évidente et lassante une asso d’aide bientôt fossilisée par l’assistanat, ce qui était l’inverse même de l’objectif de départ.


Il réclame la libération et la restitution à leur familles des jeunes émeutiers Kabyles enlevés et disparus. 

Il est intervenu avec brio dans l'affaire de l'enlèvement de Dalila Maschino, et défend les droits de ses militants sans papiers.

Son principal initiateur Hamouche Hachemi décédera dans de troublantes circonstances en 1997.Hamouche hachemi.jpg

De nombreux articles de presse des quotidiens parisiens ( le Matin de Paris, Aurore, Quotidien du médecin, Libération,  Le Monde etc.) de 1976 à 1982 relatent ses actions et prises de position.

Ce mouvement, fort de cinq cent adhérents à sa dissolution en 1984, avait reçu l'appui de J.P. Sartre et Simone de Beauvoir.

Sa dissolution étant liée à un épuisement et éssoufflement des principaux responsables et une désaffection latente des adhérents attentistes de papiers.

A sa dissolution le Mouvement sera intervenu dans la résolution de nombreux cas de bloquages administratifs pour l'obtention de papiers de séjour régulier.

 

51) Comment êtes vous entrez en contact avec le MAPLI ? En quoi consistait votre rôle de chargé des relations avec la presse ?

 

CH : Hamouche Hachemi habitait le rez de chaussé de l’immeuble où habitait Pierre Selos que je venait de retrouver, suite à ma rupture avec les études.

 

Mon rôle était de rencontrer les journalistes pour leur parler de certains dossiers suivis par le Mapli et obtenir d’eux la rédaction d’un article sur nous.

Je rencontrais donc régulièrement les journalistes de tous bords

JF Mongibeaux du quotidien du médecin, les frères Colombani l’un au matin de Paris, L’autre au Monde, Elio Comarin de Libération, etc.

 

52) Pour quelles raisons le MAPLI s'essouffle ?

 

CH : Du fait de sa lente transformation fossilisation en association d’assistanat sur la question des papiers de séjours, suite à nos interventions, parfois houleuses auprès des Directeurs de réglementations de différentes Préfectures de la région parisienne et de nos succès, nous avons eu pléthore de demandes de régul et grande lassitude.

 

53) Quelles sont les raisons qui vous pousse à squatter à partir de 1983 ?

 

CH : Par goût et choix politique, j'avais vingt deux ans et aucune envie de me caser dans cette société, j'étais veilleur de nuit et j'ai quitté mon emploi, et je louais une petite chambre d'hotel pour cinq cent francs, un dixième de smic, je l'ai rendue, et c'était pour vivre en réfractaire, insoumission, squat, combines et débrouilles et luttes.

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