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Publié par Christian Hivert

Resistance…

Le coup d’Etat à venir
Ou comment le lumpenprolétariat des quartiers populaires est manipulé pour venir à bout du modèle républicain français.
Valentin Martin

mardi 29 juillet 2014, par Comité Valmy

Le coup d’Etat à venir

Ou comment le lumpenprolétariat des quartiers populaires est manipulé pour venir à bout du modèle républicain français.

Sous-prolétariat et contre-révolutions

Il y a dans la théorie de la lutte des classes une idée surprenante. Dans certains cas, les classes sociales les plus diamétralement opposées peuvent se rejoindre et s’épauler. Si les travailleurs du prolétariat prennent rapidement conscience de la divergence de leurs intérêts avec la classe capitaliste, et de la nécessité de l’éradiquer, le « sous-prolétariat » pose, quant à lui, davantage de problèmes. Pour diverses raisons, il existe dans les sociétés capitalistes une frange perdue, « pourrie » écrit Marx, végétant de larcins en trafics, et dont les intérêts sont parfois plus proches de ceux des bourgeois que de ceux des travailleurs. Peut-être parce que ces deux groupes sociaux vivent du vol et de l’exploitation, il y a dans le peuple des trafiquants, des maquereaux et des assassins, un allié potentiel, quoique distinct socialement, de la bourgeoisie exploiteuse. « Toutes les conditions de son existence font que [le Lumpenprolétariat] sera plus disposé à se laisser acheter pour des machinations réactionnaires. » (Manifeste du Parti communiste) Ainsi du 18 Brummaire où "sous le prétexte de fonder une société de bienfaisance, on avait organisé en sections secrètes la canaille de Paris" pour mettre Napoléon sur le trône . Ainsi, du fascisme dans les années vingt qui a mis en mouvement les masses de la petite bourgeoisie affolée et "les bandes d’un lumpenprolétariat déclassé et démoralisé" (Trotsky) pour mettre Mussolini au pouvoir.

Certes la sociologie n’est pas si simple. D’autres exemples indiquent que dans certains cas ces éléments peuvent être récupérées par des mouvements révolutionnaires, tels que les Black Panthers l’ont fait, ou AbM en Afrique du Sud. Mais dans l’ensemble, n’en déplaise à la gauche libertaire qui à la suite de Bakounine voit dans le brigand l’archétype du révolutionnaire, le lumpenprolétariat s’est révélé un soutien quasi-inconditionnel des contre-révolutions et coups d’Etat réactionnaires.

Les émeutes des banlieues françaises

On pourrait s’interroger sur le cas très précis des émeutes qui explosent de façon endémique depuis une dizaine d’années dans les banlieues françaises. Tous les éléments y sont réunis pour engendrer un lumpenprolétariat particulièrement remuant. Dans la plupart de ces quartiers, le taux de chômage est deux fois supérieur à la moyenne nationale, celui des jeunes dépasse les 40%. Le fanatisme religieux, au choix du prophète près, tient lieu de connaissance, et l’engoument pour le sport et la télévision tiennent lieu de culture. Le rêve des enfants de Trappes ou d’ailleurs n’étant bien sûr pas de devenir chercheur au CNRS ou ingénieur pour redresser l’industrie française, mais d’emboîter le pas au grand frère Anelka ou au comique Jamel. Quant à l’éducation politique, la loi du plus fort et le précepte « œil pour œil dent pour dent », tiennent lieu de principes. Pas besoin de lire les travaux du sociologue Hugues Lagrange pour savoir que la plupart des émeutiers viennent de dictatures africaines (instaurées par Sanofi, Alcatel, Shell, Total, Axa, Unilever, Nestlé...) où le moindre délit est de fait puni de mort. Au Congo, les policiers de Sassou achèvent sur place les voleurs, et dans beaucoup de régions du Maroc ce sont les habitants qui s’en chargent. D’où certainement la difficulté qu’éprouvent certains émeutiers téméraires à bien cerner les limites à ne pas dépasser.

La révolte y est à l’état latent, et le moindre prétexte – contrôle d’identité d’une femme voilée, caricature d’un journal sans lecteurs, blasphème, regard de travers, refus d’offrir une cigarette – tient lieu d’élément déclencheur à une nouvelle geste sociale. Les principales victimes sont bien entendu les habitants des quartiers populaires (le prolétariat), vivant dans la crainte pour leur propre sécurité mais aussi pour leurs propres biens (10000 voitures incendiés pendant les émeutes de 2005), la saleté et la privation de sommeil. Mais c’est le secteur public (et indirectement les usagers) qui a subi les plus lourdes pertes. Au tableau de chasse des émeutiers, on trouve certes quelques boucliers de CRS mais aussi et surtout des crèches municipales, des écoles maternelles, des médiathèques, des gymnases, des maisons associatives. Symbole de cette déclaration de guerre à l’Etat, certainement plus fort que les lapidations des agents de la police nationale : la mort du gardien d’un lycée public de Trappes, asphyxié pendant les émeutes.

Les dessous du modèle qatari

Le modèle républicain français a de nombreux ennemis. Si la plupart des émeutiers agissent de façon inconsciente, il est clair que la régularité de ces attaques contre la république ne peuvent être purement gratuite. Prenons le cas des médias. Le canal satellite le plus influent du monde et des communautés arabes est Al-Jazeera. Surnommé le "CNN islamique", c’est un moyen de propagande de masse, qui comme l’ont montré les dernières contre-révolutions des pays méditerranéens, est capable de soulever des masses. On doit à cette chaîne qatari l’accélération de la chute de Kadhafi, la lutte terroriste anti-Bachar. Sans grande surprise, le journal soutient les émeutiers de Trappes. "Le racisme systématique de la police contribue aux tensions avec les Musulmans" (« France : police brutality, not burkas, the source of tensions », Al Jazeera). Pendant toute la Guerre Froide, Radio Free Europe, financée par la CIA, a diffusé une propagande anti-communiste à travers toute l’Europe. La CIA, qui aujourd’hui distribue les armes aux côtés du Qatar en Syrie, n’a pas perdu ses bonnes habitudes. Sachant que le Qatar abrite le plus grand dépôt d’armes américaines du monde hors du territoire des Etats-Unis, on peut se poser des questions sur l’indépendance de cette chaîne.

Un autre exemple de manipulation est le cas du PSG. Nouvel opium du peuple, le foot accapare les esprits, le porte-monnaie et le temps libre de toute une jeunesse. Or par ce biais, qui est celui du divertissement et du fanatisme, il devient fort aisé de faire passer des messages, ou de rassembler des forces conséquentes. Les bons vieux hooligans d’antan se sont adjoints des nouveaux amis, crânes rasés eux aussi mais "issus de la diversité", qui ont manifesté en mai dernier, leur désir de prendre d’assaut Paris devant la Tour Eiffel (http://www.dailymotion.com/video/xzuc67_psg- affrontements-entre-crs-et-supporters-violents_news ). Cet événement violent est d’autant plus marquant qu’il s’agissait d’une fête, censée célébrer la victoire de Paris en Coupe de France, et qu’ici aucune colère ne pouvait être prétextée pour s’en prendre aux CRS. Passons aussi rapidement sur les récentes banderoles des supporters du PSG contre leurs camarades de Lens, glorieuse ville du bassin industriel français : « Dégénérés, consanguins, bienvenue chez les Chtis ». 100% du PSG appartient à des fonds qataris.

Un bonheur n’arrivant jamais seul, le Qatar encourage aussi l’esprit managerial dans les banlieues, en prêtant 50 millions de dollars (défiscalisés bien entendu) à de jeunes patrons issus de la diversité. Et le petit pays finance de puissantes institutions religieuses. Celles-ci sont capables de mener la guerre sainte, comme toute religion (fascisme catholique sous Mussolini, protestants dans les dictatures d’Afrique, musulman en Syrie) mais aussi de bâtir sur les ruines des Etats Providence un nouveau modèle social. A la place des institutions publiques fondés sur l’égalité et la justice sociale, c’est la charité religieuse qui va remplacer les institutions laïques et républicaines (éducation, allocations de solidarité, santé...).

République laïque ou communautarisme ethnico- religieux

Plus qu’un symbole, c’est donc bien une tentative de changement de société qui se dessine derrière les émeutes urbaines, une contre-révolution téléguidée par un patronat conquérant et des églises fanatisées. Pour éviter que les coups d’état réactionnaires des pays arabes ne se propagent en France, il faudra choisir. La France est une république laïque, concept que renie l’Union Européenne qui entend faire du religieux le nouveau lien social. Certes, comme l’a dit Saint José Manuel Barroso, le 30 mai dernier à Bruxelles devant une vingtaine de hauts dignitaires chrétiens, musulmans, juifs et hindous "il y aurait beaucoup plus de souffrances, en termes sociaux, sans les Eglises". Mais les remèdes objectifs à la crise ne sont pas ni dans l’islam, ni dans le Christ, ni dans le grand dieu Pachacamac. Ils sont dans une extermination du chômage liée à une réindustrialisation planifiée, à l’arrêt des politiques impérialistes fondés sur pillage de main d’oeuvre et pillage de matières premières qui désorganisent pays d’émigration et pays d’immigration, et dans les puissants moyens d’intégrations, tels que l’école véritablement républicaine et un service national et militaire. Sans ces creusets, il y a des raisons de craindre que la nation n’explose en guerre civile.

Valentin Martin ( Comité Valmy)

Mise en ligne : vendredi 9 août 2013

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