ÉPHÉMÈRE : P.SELOS
Quand l’homme finit par ne vivre que pour produire des objets de consommation, il perd sa nature de sujet et devient lui-même un élément déshumanisé du productivisme. Il va alors droit dans le mur.
Et, quand sous le choc, il réalise sa situation, il libère une violence incontrôlable qui débouche sur l’anarchie et, par une suite logique, sur la tyrannie. Viennent alors, selon un cycle immuable, les oligarchies d’où finit par émerger la démocratie dont les temps sont toujours comptés car il n’est jamais tiré de leçon de l’Histoire.
Je pense que, dans l’état actuel de déliquescence de nos société dites développées, nous sommes en sursis. Elles crèveront par cupidité et le tiers monde viendra en dévorer les restes. Les cracks financiers sont les nouvelles pestes engendrées par le capitalisme. Elles font autant de morts que les pandémies d’autrefois.
Qui cherche vraiment de nouvelles voies d’organisation sociales ?
De prétendus philosophes grattent le fond des casseroles pour nous resservir de vieilles soupes, faute de recettes originales. Terres et océans sont voués au pillage puisque le profit immédiat sert de règle du jeu.
Le réchauffement climatique ? Parlez-en aux pays émergeants qui n’ont qu’une obsession : Nous rejoindre pour chuter après nous.
Les guignolades politiciennes pourraient nous en distraire si elles n’étaient génératrices de conflits sanglants et d’horreurs indicibles.
Je crains que cet éditorial n’atteigne jamais sa date de péremption. Et comme le dit un certain humoriste : « Maintenant vous pouvez éteindre la télé et passer à table ! ».
P.SELOS
Paris, Août 2014