DESSERVIR UNE CAUSE : P.SELOS
Le combat contre l’homophobie ne gagne rien quand il s’exprime sous la forme d’une gay pride. On voudrait desservir la cause homosexuelle que l’on ne s’y prendrait pas mieux.
La caution d’intellectuels en vue et d’hommes politiques opportunistes, aux premiers rangs de ces manifestations, n’est guère représentative du niveau mental des participants. Le carnaval de « folles bariolées », les culs à l’air, les matafs à pompon en slip de cuir et les exhibitions sexuelles ne font qu’alimenter l’argumentation réactionnaire quand celle-ci affirme l’anormalité du comportement.
Il est vrai qu’on ne remet pas facilement en question la cellule familiale, issue elle-même du clan et ce depuis des millénaires avec, en première raison d’être, la perpétuation de l’espèce. Et puis il faut des bras pour cultiver les terres, élever les animaux domestiques, œuvrer dans l’industrie et pourvoir les armées en combattants. En cela, l’être humain ne se distingue guère du monde organisé des termites et des fourmis.
Les promoteurs de la gay pride 2014 à Paris prétendent à une participation de plusieurs centaines de milles de personnes, réparties entre le Luxembourg et Maubert- Mutualité. Ayant vu passer les deux cortèges et dû les franchir à un moment donné, j’évalue leur nombre à un maximum de 60.000. Encore faut-il compter, parmi ceux là, les gens venus pour y faire « la fête », tous les prétextes étant bons.
Il est évident que la défense du droit à la différence comportementale ou raciale doit avoir une place prioritaire, dès l’éveil des consciences, au sein des programmes d’éducation où la valeur d’un amour réciproque est à inclure.
On ne devrait plus avoir à se battre en ce vingt-et-unième siècle dans le cadre d’une démocratie qui se targue de posséder l’une des devises les plus généreuse du monde : Liberté, Égalité, Fraternité.
La réalité étant tout autre, chacun à notre place et selon nos moyens, c’est à nous d’agir en continu, en saisissant la moindre occasion de faire reculer l’obscurantisme ambiant.
P.SELOS
Paris, le 29 JUIN 2014