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Publié par Christian Hivert

DU BON USAGE DU BOUC EMISSAIRE dans Complot et manipulation bouc-300x199

DU BON USAGE DU BOUC EMISSAIRE

Posté par 2ccr le 17 octobre 2012

 

En désignant régulièrement à la vindicte populaire des boucs émissaires, les hommes politiques et les médias font appel à l’un des plus puissants mécanismes des sociétés primitives. Accusée à tort d’être responsable d’un problème réel ou supposé réel, la victime désignée, le bouc émissaire, endosse symboliquement la « faute » et permet à la société, et aux hommes politiques, d’éviter de poser les bonnes questions, de rechercher les vraies responsabilités. Le bouc émissaire joue involontairement son rôle de victime expiatoire. Et cela marche d’autant mieux qu’il était déjà perçu négativement et stigmatisé. Cette façon de procéder est l’une des expressions les plus fréquentes du populisme.

 

A multiplier ainsi les boucs émissaires, les hommes politiques créent des clivages et  des tensions au sein de la société, détruisent peu à peu la solidarité et favorisent le corporatisme et l’individualisme. Quelques exemples de boucs émissaires :

 

Les immigrés, en situation irrégulière, qui viennent « prendre le travail des français », mais qui sont appréciés par les entreprises parce que constituant une main d’œuvre bon marché. On leur préfère l’immigration choisie. Pourquoi augmenter les salaires des professions en pénurie de main d’œuvre quand on peut en faire venir de l’étranger ? C’est ce thème qui avait permis à Nicolas Sarkozy de vider le Front National de ses électeurs.

 

Les mauvais pauvres, les perpétuels assistés sociaux, « ceux – qui – n’ont – qu’à – se – lever – tôt – pour – travailler – s’ils – veulent – s’en – sortir », les « parasites » et les « profiteurs du système », ceux pour qui les « honnêtes contribuables » paient des impôts. Pendant ce temps-là, on ne s’intéresse pas aux vrais profiteurs, ceux qui s’enrichissent sur le dos de tous les autres.

 

Les 35 heures, l’obstacle à abattre, le symbole de la France paresseuse, la cause de tous les maux, notamment de la faible compétitivité des entreprises et de la baisse du pouvoir d’achat. Revenir sur un acquis social important masque la volonté de réduire toujours plus le coût du travail avec son corolaire, l’augmentation de la précarité.

 

La BCE, Banque Centrale Européenne, accusée de freiner la croissance à cause de sa politique monétaire et de la priorité donnée à la lutte contre l’inflation.

 

Les fonctionnaires, trop nombreux, « qui-ne-travaillent-pas-assez », qui pèsent lourd sur la feuille d’impôts des « français-qui-se-lèvent-tôt ».

 

Les homosexuels à l’origine de la perte de moralité dans la société.

 

Les agro-combustibles rendus coupables de l’augmentation des prix des denrées alimentaires de base, évitant ainsi aux pays riches de remettre en question leur politique agricole.

 

Le modèle social « à la française » trop généreux avec des salariés peu mobiles et paresseux.

 

Les soixante-huitards. Mai 68 est rendu responsable du communautarisme, du délitement de la famille et des mœurs, de la faillite du système scolaire. Mais ne serait-ce pas plutôt l’économie de marché et le capital qui détruisent les valeurs dont la droite se fait pourtant le défenseur.

 

La Chine, accusée par les pays riches d’avoir une monnaie sous-évaluée, de concurrence déloyale, de tirer les prix vers le bas. Mais ceux-ci oublient de parler des avantages qu’ils retirent des importations chinoises et du développement des filiales qui y sont implantées.

 

Et l’on pourrait en citer beaucoup d’autres : la racaille des banlieues, l’euro, l’Union européenne, l’OPEP, les laïcards, les enseignants, les journalistes, les patrons voyous, les récidivistes…

 

Cette manipulation politique est construite autour du même principe : « Ce n’est pas de la faute de notre politique si tout va mal, c’est à cause de tel groupe de profiteurs, dont il faut réduire les avantages. » C’est une politique de « diviser pour mieux régner », alors que l’on devrait tous se serrer les coudes, être plus unis, plus solidaires.

 

Par Pierre TOUREV le 06/06/2008

 

A lire également : LES FRANÇAIS, DES ENFANTS GATES ?

 

 

« Médiser, médiser, il en restera toujours quelque chose ! »

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