LES PONTIFIANTS : P.SELOS
Dans ma jeunesse où j’avais la fringale, je me cherchais des maîtres dans les idées reçues qu’on trouve en librairies et les « réseaux pensant »
Puis je suis devenu le sujet de mon livre, le roman de ma vie, écrit autant par moi qu’enrichi par les autres. Si je conteste certaines convictions que j’ai pu défendre en leur temps, je le dois à mon incapacité récurrente à devenir disciple de qui et de quoi que ce soit.
On me reproche souvent mon ton péremptoire. C’est vrais, « je ne fais pas dans la dentelle ». N’en faisant pas commerce, mes points de vue n’ont pour objet que de trouver un écho dans l’opinion de mes contemporains.
Je suis un partisan de l’intranquillité, au sens littéral du terme, néologisme vidé de la richesse dont le chargeait Fernando PESSOA.
J’essaie de déranger. Je ne convertis pas.
Je laisse aux Pontifiants l’amphi des facultés.
Il s’en faudrait de peu, s’ils en avaient pouvoir, qu’ils rejoignent les rangs du fascisme ordinaire, celui des écolos sectaires et prosélyte, les grands gourous du bio et du tout végétal, intégristes de tous bords prétendant régenter nos lits et nos cuisines.
Des gens qui me veulent du bien m’ont dit, tout récemment, que mon intransigeance pourrait me porter tort. Leur sympathie me touche mais ne m’en étantjamais soucié, il me semble un peu tard d’y souscrire aujourd’hui.
P.SELOS
Paris le 24 Mai 2014