LES DROITS DE L’ENFANT : P.SELOS
Cette assertion, volontairement équivoque, n’est pas la reconnaissance de ses droits mais l’affirmation des devoirs des adultes qui sont supposés les exercer, souverainement, à son égard.
L’enfant n’a pas plus de droit que celui de l’esclave de l’antiquité gréco-romaine. Et ce n’est pas la plaisanterie des dits « parlements d’enfants » qui peut donner le change, amusement pour politiciens et dont la revendication principale n’est que d’accéder, le plus tôt possible, au consumérisme général.
Les luttes émancipatoires menées par les femmes, suivies par toutes sortes de minorités, ont pris garde de laisser l’enfance à la marge. Dans nos démocraties, il est inconcevable de remettre en cause le principe sacré de la propriété.
Dans la plus part des cas, la situation de l’enfant relève du statut d’objet et l’actualité nous apprend trop souvent qu’il en faut beaucoup pour que soit prononcé une déchéance parentale.
Dans la bouche de tous les intéressés, l’enfant est qualifié de « bien précieux ».
Ces intéressés, qui sont-ils ?
En premier lieu, la famille, pour des questions de pérennité et de transmission matérielle ou idéologique. En second, vient l’état qui, par le biais de l’enseignement, veut s’assurer de la docilité de ses futurs citoyens.
Enfin se presse la multitude de ceux qui en vivent, du médical au pédagogique, de la mode à l’alimentaire, des églises et des sectes, des médias de toutes formes. Et que dire de la possession « arbitraire « des corps ?
Vous avez dit « droits de l’enfant » ?
Comme c’est étrange …
P.SELOS
Paris, le 30 mai 2014