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Publié par Christian Hivert

5-dead-goebbelsIls étaient pris méchamment entres les pinces d'une même tenaille et chacun renchérissait l'opprobre dont on les couvrait, il fallait lâcher prise, il fallait savoir lâcher prise, les laisser se débrouiller, tout cela n'était plus que des postures, guerrières pour les uns, politiciennes pour les autres.

 

La fuite et la dispersion, la dilution dans le grand magma, c'était donc là tout leur avenir, et devoir laisser en plan tout leur travail acharné, Arthur se dégoûtait de ne parvenir à être plus fort, à savoir déjouer le piège, à savoir retourner à l'assaut des convictions, mais toute énergie serait détournée.

 

L'histoire saura t elle un jour ce qui se passa, cette noblesse et cette dignité dans la lutte des travailleurs assemblés, ce collectif autonome et victorieux, saccagé et écartelé par ceux là même se prétendant les hérauts des démunis, grâce à eux désormais les puissances pouvaient tout sans limite.

 

Dominique paraissait vraiment désolée, ou était-ce le besoin qu'en avait Arthur, alors tu vas décrocher encore, comme il y a dix ans, tu vas fuir encore, la fuite est un morceau de bravoure, la fuite est une préservation des forces vives, la fuite est une insoumission noble, mais tu es seul.

 

Je vais pouvoir m'intéresser à celle qui s'intéresse à moi, repartir à deux, ce n'est pas être seul, toi tu suivras celui qui saura te promettre l'accès aux postes éminents que tu convoites, je sais, je plais beaucoup, devrais-je m'en priver, c'est toujours la même chanson, c'est depuis longtemps ton choix.

 

Arthur se mettait à faire un bilan général, bribe par bribe, ce n'était pas le plus simple, chaque raisonnement se trouvant arrêté sitôt la venue d'une contradiction simple, aucune mise en faisceau cohérent de pensée ne résistait longtemps à ses doutes quant aux véritables motivations humaines.

 

Si seulement il pouvait se dégager de sa souffrance, mais il ne savait encore la nommer telle, il était perdu d'abandon, recouvert, enterré sous les indifférences, chaque abandon ou rejet lui avait cassé des os moraux, l'avait plié de douleur, et il lui semblait que c'était un ordinaire.


Maintenant encore il sentait le rejet général lui pourrir son environnement et ses espoirs, les gens bons en Premier à qui il gâchait par sa présence et ses interventions leurs contentements inconvenants de classer les misères et d'ordonner les révoltes, de faire propre.

 

Puis les plus radicaux des radicaux, de ceux qui traitaient de traître ou d'esclave ceux qui allaient travailler ou revendiquer l'obtention d'un logement social, s'unir et se regrouper c'était construire une nouvelle société à abattre, il leur fallait tout détruire, résolument, hargneusement.

 

Arthur avait commencé un atelier laboratoire de technique d'ouverture des serrures complexes que les offices d'HLM installaient aux portes des logements vides, mais les travaux n'avançaient pas, il lui semblait même ressentir les effets d'une forme d'auto sabotage de la part de ses compagnons.

 

Le comité avait acquis une de ces serrures complexes dont le montant pouvait couvrir plusieurs mois de loyer des appartements vides qu'elles protégeaient des invasions intempestives des familles en urgence de relogement, sans compter le surcoût de la porte blindée et  des travaux.

 

Ils avaient donc pu la démonter élément par élément afin d'en comprendre le fonctionnement et de résoudre le mystère de son ouverture, Arthur avait développé une technique permettant de reproduire rapidement une clé, mais son outil était un prototype, il fallait l'usiner.

 

Le jour où fut pris le rendez-vous chez le vieux militant révolutionnaire disposant en tant que serrurier professionnel des machines-outils permettant de reproduire son prototype sans frottement et avec les matériaux de la solidité nécessaire, il fut écarté de la rencontre, les autres n'avaient rien.

 

La réunion fut donc improductive, forcément et n'eut pas de suite, ce fut le dernier investissement d'Arthur dans ce comité, les forces d'autodestruction de celui-ci étaient à l'œuvre au niveau le plus interne, c'était un fait, il ne pouvait plus rien être fait contre, il avait perdu.


Il était joli ton petit objet en laiton, tu as vu Dominique, c'était là mon laboratoire, c'étaient là mes recherches, avant les gadgets inutile voire nocifs, il m'a toujours paru nécessaire de passer plus de temps en imagination et en créativité pour résoudre les problèmes des misères humaines.

 

Aménager les vides moraux des ennuis bourgeois pour leur fournir le merveilleux artificiel absent de la médiocrité de leur vie et de leurs intentions est d'une telle misère morale que les étoiles en palissent, l'univers ne vogue pas pour cela, cela ne se peut, les puissants sont des morts.

 

Des Shoas sophistiquées renouvelaient à chaque décennie le langage de Goebbels, l'imaginaire des puissants rivalisait avec la médiocrité des aspirations de leur civilisation, l'être ensemble devenait une marque publicitaire et des lunettes à occulter les réalités crues se fabriquaient.

 

Désormais, il ne s’agit plus de savoir si tel ou tel théorème est vrai, mais s’il est bien ou mal sonnant, agréable à la police ou nuisible au capital., la recherche désintéressée fait place au pugilat payé, l’investigation consciencieuse à la mauvaise conscience, aux misérables subterfuges de l’apologétique.

 

L'homme dissous ayant construit la chaîne de ces mots, malgré toutes les révisions des pensées et des histoires, est toujours autant pertinent que d'actualité, il vivait dans un pays européen, à l'époque maître de la moitié du monde connu, il s'appelait tout simplement Karl Marx.

 

Les aspirations des chercheurs les plus émérites dégoulinent de mauvaise conscience, leurs comités éthiques sont la chambre d'enregistrement des nouveautés linguistiques les déculpabilisant de produire toujours plus de moyens à l'horreur, moins à l'humain sensible.

 

Qui dira qu'après le génocide éclair de Nagasaki et d'Hiroshima, holocauste majeur, quiconque issu d'études de haut niveau ne sache pas que ses découvertes les plus méritantes en prix internationaux ne soit destinées à améliorer le rendement, plus de morts, moins de dégâts,.

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