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Publié par Christian Hivert

bien

De la trentaine d’associations expulsées l’hiver précédent du 116 rue des Pyrénées, bien peu s’étaient motivées dans la gestion de ce local. Chaque lundi soir, une quinzaine de personnes tentaient de faire le point du planning. Et aucune activité décidée lors de cette réunion n’était tenue.

La boutique, en quinze jours, était devenue le nouveau point de rencontre éphémère de toute la zone du quartier et de ceux qui s’étaient lancés dans l’aventure du bar. Les contacts s’étaient noués rapidement. Patrice et Arthur prenaient la rue des Vignoles par le boulevard de Charonne.

Ils débarquaient par là quasiment tous les jours de la semaine. Les Premiers mètres, jusqu’à la rue Planchat, faisaient penser à l’entrée de n’importe quelle petite rue, bordée d’immeubles de trois étages. Puis il y avait l’angle du café de Mourad, avec ses vieux kabyles et jeunes zonards.

En face, à l’autre angle, le café des malfrats régulièrement frappé d’une mesure disciplinaire de fermeture. Kahina, en passant nonchalamment tout à l’heure, avait dû voir tout cela. Entre les petites impasses, de chaque côté, les boutiques vides et les bistrots mal éclairés alternaient tout le long.

Les impasses donnaient sur des petites cours où de vieux artisans avaient encore leur atelier, bordées de deux rangées d’habitations basses. Au-dessus des boutiques désaffectées et des bistrots, les petits immeubles abritaient une population de nationalités mélangées aux revenus aléatoires.

En face du 17, s’était ouvert la semaine précédente un café tenu par des Africains responsables d’associations culturelles et de défense des droits de l’homme. Puis, toujours en face, les locaux propres de l’Amicale, gros distributeur de pétards, farces et attrapes, et déguisements de carnaval.

À côté, la grande cour squattée par les Blacks, dealers de ganja. Plus loin, au 33, l’antique cour bordée de salles de réunion de la Confédération Nationale du Travail, tenue par de vieux anarchistes espagnols. Au coin de la rue de la Réunion, le café hôtel tenu par l’association culturelle berbère.

Après venait le café-terrasse Le Refuge. Là se trouvait le cœur de la rue qui s’en allait buter, après le croisement de la rue de la Réunion, sur la rue des Orteaux. Arthur voulut prendre le temps de se laisser submerger par l’émotion. Pétard plus bière, il était raide, léger comme le vent frais.

Mourad, voyant que la partie ne reprendrait pas, s’était levé pour aller faire un tour. Julio avait des courses à faire. Thierry devait passer voir sa mère avant de se rendre à son boulot. Arthur et Robert étaient disponibles. Les deux sœurs s’étaient assises face au soleil, lumineuses, Arthur était figé.

 

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