1,2,3, Resistance au nazisme nucléaire, 2, OCL
ALERTE
NUCLÉAIRE,
AU JAPON
COMME PARTOUT !
Á 15h30 ce samedi 12 mars, une explosion a retenti dans la centrale nucléaire de Fukushima consécutivement au séisme qui avait touché l’archipel nippon la
veille.
Quelques minutes plus tard, le porte- parole du gouverne- ment, qui cherchait
depuis plusieurs heures à minimiser les alertes en cours dans la centrale, annonce l’effondre- ment du toit d'un réacteur. Dans un immense élan de res- ponsabilité, le gouvernement invite les
riverains à se «calfeutrer chez eux» et à se «protéger les voix respiratoires avec des serviettes mouillés» tout en continuant à minimi- ser les conséquences de cette explosion. Il devient
clair que des fuites se sont produites, «l'accident » étant très vite comparé à celui de Three Miles Island.
Au Japon comme ici: l'antidémocratisme à l'oeuvre
Comme à chaque incident les gouvernants et nucléocrates de tous genres nous ressortent leurs vieille soupe: «le risque zéro n'existe pas, tout dépends de ci, de
ça», les mêmes qui, quelques jours avant pouvaient nous expliquer que Tchernobyl était la simple conséquence d’une mau- vaise gestion, d'un état soviétique en déroute. Or ici, l'hor- reur
nucléaire est dévoilée au coeur même de la société industrielle occidentale, dans l'un des pôles économiques les plus puissants de l'impérialisme économique mondial.
Il met à mal les schémas scientistes développés par l’in- dustrie nucléaire et sur lesquels la population n'a aucune prise.
Comme à chaque accident nucléaire, les gouvernements, dictatoriaux ou «démocratiques», utilisent les mêmes mé- thodes :
comme en 1986 en Ukraine, le Japon envoie sur place des “Super pompiers” chargés de résoudre le pro- blème. Ces Super pompiers auront sans doute leurs heures de gloire durant toute cette
semaine mais il est fort à pa- rier que ce gouvernement, si prompt à réagir en temps de crise, sera beaucoup plus timoré quand il s'agira de payer l’enterrement de ces sacrifiés, comme celui
des techniciens et des ingénieurs, morts du cancer de la thyroïde.
Mais on ne fait pas d'omelette sans casser les oeufs ma pauvre dame !
Ces constats sont encore plus vrais pour le Japon où le nu- cléaire, historiquement synonyme de massacre, est rejeté par l’immense majorité de la population. En
1991 le gou- vernement a même renoncé totalement à sonder les Japo- nais sur cette question tant la désapprobation envers cette industrie se faisait grande (environ 90% d'avis négatifs).
En2007 encore, suite à un nouvel incident dans cette même centrale de Fukushima, un sondage montra que seul 27% des hommes et 9% des femmes considéraient
l’énergie nu- cléaire comme «nécessaire».
Comment expliquer autrement que par le puissant lobbying de l‘industrie nucléaire le fait qu’un pays aussi soumis aux risques sismiques que le Japon investisse
dans le nucléaire ? Un risque qui avait motivé l’Italie à arrêter la production nucléaire dans les années 90 (programme réactivé par Ber- lusconi en 2008). Malgré tout cela, le Japon est
resté le troi- sième producteur nucléaire au monde derrière les États-Unis et... la France. Et ceci en totale opposition aux principes «démocratiques» qui sont parait-il les fondements des
sociétés industrialisées.
Le nucléaire n'a pas de frontière : la lutte non plus !
La fin de l'année 2010 a été marquée par un regain d’activité dans la lutte anti-nucléaire, notamment outre-Rhin, une lutte qui a été fortement médiatisée
par le fiasco de l’ache- minement du train Castor vers l'Allemagne.
Ce regain est moins ancré en France, mais pourtant, il y a à faire ! La France et Areva sont l’un des promoteurs mon- diaux les plus actifs de ces usines
mortifères. Areva ne s’il- lustre pas seulement dans le domaine écologique, elle appuie également l’implantation de la filière électronu- cléaire française dans de nombreux pays, par des
moyens plus ou moins dégueulasses (l’exemple du Niger vient en tête en premier lieu) mais avec des objectifs toujours sa- crement juteux ! Le nucléaire, par son aspect de technolo- gie de
pointe, profitant du manque de formation et d’élites scientifiques sur ce sujet dans de nombreux pays, permet de légitimer l’ingérence de sociétés françaises au sein des pays du Tiers monde
(l’Inde entre autre, mais aussi la Chine) et permet la mainmise de l'Occident sur des ques- tions aussi fondamentales que l’énergie.
Le nucléaire est une industrie de mort !
Le nucléaire est un outil de pression et de domination éco-
nomique et idéologique !
Le nucléaire est une plaie ! Combattons là !
Une immense colère doit parcourir le monde
Cela fait des dizaines d’années que l’on sait parfaitement qu’un jour ou l’autre un tremblement de terre provoquera un “incident majeur”.Des années que le lobby
de l’indus- trie nucléaire travaille pour le plus grand bien des profits des capitalistes.Des années qu’on nous rabâche qu’on ne peut se passer du nucléaire sous peine de retour à la bou-
gie. Le retour à la bougie c’est maintenant au Japon qu’il se dessine !
Des années que la gauche se couche devant le lobby nu- cléaire au nom des intérêts de l’économie françaiseL’ex- plosion dans la centrale nucléaire de
Fukushima a provoqué en nous une immense colère que nous devons laisser exploser partout.
L’ARRET IMMEDIAT ET SANS CONDITION DU NUCLEAIRE EST LA SEULE SOLUTION ACCEPTABLE, ET ELLE EST POSSIBLE.
Crions-le, organisons partout des manifestations/rassem- blements. Dès ce samedi 12 mars, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre l’industrie
nucléaire en Allemagne. Des rassemblements anti-nucléaires dans tout le pays sont prévus pour lundi
soir.
Qu’attendons-nous ?
ORGANISATION COMMUNISTE LIBERTAIRE (OCL)
LE 12 MARS 2011
L’ ARRET IMMEDIAT ET SANS CONDITION DU NUCLEAIRE EST LA SEULE SOLUTION ACCEPTABLE, ET ELLE EST POSSIBLE