TARTUFFE, UN CAS D’ÉCOLE : P.SELOS
Le théâtre de Molière peut aisément se répartir en genre mineur, dans sa partie comédie à italienne marquée par la Commedia dell Arte
et des pièces majeures dont les sujets sont trop souvent banalisés par l’École, y compris son « Bourgeois Gentilhomme » dont on trouve encore des spécimens aujourd’hui. J’ai plus d’estime d’ailleurs pour ce personnage que pour tous les escrocs qui abusent de lui.
Si je m’intéresse plus à Tartuffe, c’est pour son ambiguïté : Pratique ostentatoire d’une soit disant morale religieuse et son penchant pour sa transgression, ainsi que la dénonciation des vices des autres. Par bonheur pour eux, les motifs des reproches faits aux individus concernés ne franchissent guère des murs de la maison d’Orgon.
Il n’en est pas de même pour ces censeurs contemporains, maniaques du sécateur, promptes à se venger de leur propre refoulement et dont l’occupation principale est de ternir la réputation de ceux qui leur déplaisent. Les réseaux sur la toile leur offrent le champ libre pour s’y livrer à leur passe temps favoris.
Toute fois, la législation a fini par prendre en compte les plaintes concernant cette pratique en les qualifiant de délits pour diffamation.
Cependant, le commun des mortels ayant une préférence pour le nauséabond, il est quasi impossible de rétablir la vérité.
Rien ne leur convient mieux que ce vocable : « langue de vipère »
P.SELOS
Paris, le 13 Février 2015