EMBRASSONS NOUS, FOLLEVILLE : P.SELOS
Eugene Labiche
EMBRASSONS NOUS, FOLLEVILLE !
Devenu, par extension, une expression ironique désignant des démonstrations d'amitié ou de joie qui permettent d'oublier ou qui occultent les problèmes.
Comédie d'Eugène Labiche et Auguste Lefranc, créée en 1850, à Paris, au théâtre du Palais Royal.
Après les diverses manifestations de soutien en faveur de la liberté d’expression, tous médias confondus, ayant regroupées plusieurs millions de personnes en France, dans un grand élan républicain, que va-t-il en rester dans les mois à venir ?
Il est à craindre qu’elles aient le sort, tout banalement, d’un soufflet sorti du four.
Les réseaux sociaux ont déjà repris leurs appels à la haine, stigmatisant les différentes communautés dans l’intention de déclencher un état de guerre civile ouvrant le champ libre aux extrémistes de tous bords.
L’absence de réaction des instances du pouvoir au nom des libertés individuelles et du non « flicage » des citoyens est une excuse irrecevable.
En effet, il y a longtemps que la traçabilité des individus est acquise par l’usage des téléphones portables, des cartes de crédit, celles de sécurité sociale, les fichiers des allocations familiales, ceux de l’ANPE, des Renseignements Généraux et de la Gendarmerie, de la Sécurité Intérieure, du Contre-Espionnage, et j’en passe !
Refuser l’évidence que nous sommes autant en guerre, dans les opérations extérieures que sur le territoire national, c’est pratiquer la politique de l’autruche.
Les informations, non exploitées, fournies par les États-Unis devraient nous convaincre du manque d’efficacité et des négligences de nos services pour en conclure à une solution à l’échelon européen de la lutte antiterroriste.
L’orgueil mal placé de nos hommes politiques est le premier allié de nos pires ennemis.
P.SELOS
Paris le 12 Janvier 2015