ENCONNARDISER L’ENFANCE : P.SELOS
DISNEYLAND
Parmi les merveilles dont les États-Unis nous ont gratifiés, le fondamentalisme créationniste contribue à nourrir le puritanisme et les intégrismes de tous bords.
Plût à Dieu, s’il existe, que le Mayflower eût coulé lors d’une tempête sans jamais atteindre les côtes nord américaines !
Disney fait plus qu’enconnardiser l’enfance, il la castre. Avec lui, les garçons continueront à naître dans les choux et les filles dans les roses.
Pillant allègrement dans le patrimoine légendaire de l’humanité,
Il fait table rase des cultures originelles dans la droite ligne que professe l’Amérique yankee envers ceux qu’elle méprise.
Après avoir réduit au stade d’échantillon témoin ses peuples amérindiens, elle entend soumettre le monde à son modèle
économique pour son seul bénéfice.
Les enfants sans défense sont devenus sa proie avec la complicité d’adultes attardés qui en prolongent l’effet par un environnement de produits dérivés, aussi laids qu’inutiles.
On ne me fera pas croire que, parmi les gamins et gamines, il ne s’en trouve pas qui n’aient pas compris la supercherie, trop contents cependant de consommer les attractions, les crêpes, gaufres, glaces et autres saloperies sucrées, aux colorants artificiels.
Je ne peux me départir d’une pensée quant aux pauvres bougres suant sous leur mousse en polyuréthane et payés au lance-pierre.
Seul contrepoison pour certains : En jumeler la visite en troupeaux avec celle du Louvre pour tomber en extase devant le sourire niais et figé de la Joconde, un Da Vinci Code en main.
« Vous reprendrez bien quelques nuggets ? »
P.SELOS.
Paris, le 2 Décembre 2014