Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les incontournables

Chansons gratuites sur son site

       Les cons sont là

19 Tout s'arrange Tout s'arrange

06 Piste 06 12 Deux

Quinze-ans.m4a Quinze-ans

Mon amour Mon amour

Romans pdf gratuits:

Kahina,

De l'autre côté de la rivière,

Ne peut être vendu

Assemblée

 

 

 

Possible n°9 Possible n°9

Les mémoires d'un poilu de 14, par Gaston HivertLes mémoires d'un poilu de 14, par Gaston Hivert

brochure-comite-des-mal-log-s-1991Comite des Mal Logés:1991

DAL : les mensonges Dal : les mensonges

Les liens Opac du DAL Les liens Opac du DAL

 Réquisitions inflammables Réquisitions inflammables

QECSI.pdf Quelques Elements d'une Critique de la Société Industrielle.pdf

Guerin-Pour-le-communisme-libertaire Guerin-Pour-le-communisme-libertaire

Publié par Christian Hivert

25723_1390875968904_1142260818_31142385_7000412_a.jpgDès aujourd’hui, pour celles et ceux qui ne sont pas encore membres nous vous encourageons à nous rejoindre, à toutes et à tous je vous souhaite une très belle soirée et  au comité une cinquantaine des plus magiques et bien chaleureusement que tout continue d’être possible, de tout cœur.

 

Reine ne voyait pas d'avenir sentimental à son chevalier préféré, mais elle ne voulait pas perdre ses attentions, après toutes ces années il lui était toujours fidèle en amitié et en respect, il n'avait dit qu'une phrase, c'était un grand, un de ceux que l'on nomme grands, tout simplement.

 

Elle s'était senti fondre, quel toupet, c'était de cela qu'elle avait besoin, elle allait se secouer, cela prendrait du temps, mais elle ne voulait pas perdre le regard d'Arthur, aucun autre regard n'était aussi important, bientôt elle piquerait du nez, empoisonnée par cette mauvaise came.

 

Mais en attendant elle voulait se rapprocher d'Arthur, elle voulait lui dire, allez, c'est bon, on fait la paix, elle voulait le sentir sur elle, avoir sa nervosité physique sur ses pointes de sein amollies et son souffle tiédi sur l'échancrure de son pull, elle allait le toucher quand tout commença.

 

Sa dépendance à l’égard du désir de l’autre inconditionnel, celui par lequel on se réjouit du bonheur de l’autre et on compatit devant sa souffrance, sans attentes ni conditions, cette dépendance que Reine avait des conséquences de ses attraits fut le prémisse de ses sursauts futurs, elle fut sauvée.

 

Mais pour le moment la salle s'agitait, cela courait en tous sens, des exclamations fusèrent, Jean Philipe héla Arthur, au boulot Arthur, comme à la place de la Réunion, ça continue, la rue est bleue de flics, le squat est encerclé, un mouvement se fit à partir de la petite porte.

 

Par les carreaux de l'imposte de la grande porte en ferraille on put voir les reflets bleutés des voitures de police et des cars de ramassage, l'opération était-elle prévue ou était-ce la suite d'une série de provocations et de circonstances particulières, Reine vit Arthur se précipiter


Depuis la place de la réunion il avait prit une stature encore plus centrale au sein de tout ces compagnons rebelles, sans jamais avoir aucune velléité autoritaire il  était admis et respecté par tous, il avait rendu de multiples services et écoutait tout le monde, en retour son avis comptait.

 

 

Principalement lors des situations de crise, il se précipitait, se faufilait, s'extrayait et parvenait le plus simplement du monde à provoquer par un acte ou une parole un plus juste déroulement des opérations, de ces forces sereines recevant dans la minute l'approbation et le soutien de tous.

 

 

Reine le suivit des yeux, qu'allait il faire, si le squat était cerné, tout le monde allait se faire embarquer et le bâtiment serait muré puis démoli, y avait-il eu des plaintes pour le bruit du concert, d'habitude la police ne se déplaçait pas aussi nombreuse, il y avait autre chose, allez Arthur.

 

Un jour il se ferait casser la tête à courir au devant du danger, se mettre devant tous, pourquoi lui, c'était son idée, son instinct, la place que tous lui laissaient prendre, il semblait y avoir en lui comme une urgence à partir devant et à dire de loin, venez, c'est super, venez tous.

 

Un gros tumulte s'épuisa de lui même entre ceux qui voulaient une porte ouverte et que tout le monde sorte et ceux qui voulaient une porte fermée et que personne ne rentre, Arthur fut happé par un des résidents habituel des lieux et organisateur du concert du jour, que se passe-t-il?

 

C'est incompréhensible, il y a des zozos qui jettent des trucs par les fenêtres, les dulles sont fous furieux, il y en a avec le flingue à la main et ils ont arrêté deux gars de la place de la Réunion, Arthur fit vite son calcul, posa les opérations, tria les dividendes, obtint les restes et congrua.

 

La fin de la Place de la Réunion était trop éloignée dans le temps pour que la participation à son occupation soit le motif des interpellations, autre chose s'était passé, il importait de calmer le jeu immédiatement et d'assurer la pérennité du lieu, la première négociation eut lieu.


Les étudiants peureux réunis autour de la porte n'étaient là que pour la musique, n'en avaient rien à foutre du squat, ne voulaient pas se faire casser la tête, étaient hystériques et imbriqués férocement dans leurs certitudes déconcertantes, Arthur lança au résident, occupe toi d'eux, je sors.

 

Poussant, tirant, beuglant, le résident fit lâcher prise aux maigrelets hégéliens comme aux poussifs heidegeristes, il les fit refluer du fait de l'autorité de sa résidence dans les lieux, la porte fut à nouveau disponible pour l'action et rétablie dans ses fonctions de passage, Arthur sortit.

 

Reine en eut des frémissements jusqu'à la racine des cheveux, ce type est fou, il sort se faire massacrer, elle en fut envahie d'une émotion intense, de celles que l'on s'efforce en vain de retrouver après les avoir connues, de celles qui s'émoussent avec les années, de celles qui rendent fier et vivant.

 

Ce chevalier était ivre sans nul doute, les bières et les pétards, il ne se rendait plus compte, le fou, l'émotion fut si intense qu'elle se trouva projetée dans un lointain passé, nue devant un homme rude, dans une chambre d'hôtel sentant la pisse et la mauvaise sueur, Reine rougit.

 

Déjà deux fois dans la même soirée, ce Arthur faisait fort, cela faisait bien des lustres infinis qu'elle ne se sentait plus vivante, anesthésiée par les produits et vide des désirs des autres, elle venait de trouver mieux qu'une giclée de sperme sur la face pour l'émouvoir, se faire engueuler.

 

Et ce Arthur avait réussi à l'intéresser à ce qui se passait autour d'elle, elle qui ne faisait plus que ricaner de tout et de tous, se désintéressant des effets et des causes, glissant sur les asphaltes comme les eaux de pluies acides jusqu'aux caniveaux de toute vie, de toute gloire et estime.

 

La porte venait de se refermer sur Arthur et elle l'entendit hurler, pouvait-on dire aboyer dans ce genre de cas, par séries d'ordres brefs, quelle était donc son énergie, elle regretta ses coup de pieds rageurs, mais une Reine ne se doit-elle pas de défendre son honneur,  il l'aimait.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article