Molière : Pierre Selos
MOLIERE
Toi que tes ennemis promettaient au bûcher
Pour avoir mis à nu toutes leurs turpitudes
Je veux te rendre hommage.
Tu fus pour ma jeunesse
Diogène et sa lanterne
En me révélant l’homme.
C’est à toi que je dois d’avoir l’esprit frondeur.
Comment mieux te le dire
Autrement qu’en vers libres ?
Ton âme véritable hors de tes comédies
On la trouve en Don Juan
Et dans Le Misanthrope.
On sent de l’empathie envers tes personnages
Tu ne méprise pas ton Bourgeois Gentilhomme
Dans sa naïveté.
Ils sont de tous les temps, de tous les continents
Et si proches de nous
Tous ceux que tu dépeins,
Traduit dans d’autres langues
Ton théâtre fait rire ; il est universel
Et plein de vérité.
Une preuve de plus de son actualité :
Qui n’a jamais croisé dans sa vie
Un Tartuffe ?
P.SELOS
Paris, décembre 2012