Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les incontournables

Chansons gratuites sur son site

       Les cons sont là

19 Tout s'arrange Tout s'arrange

06 Piste 06 12 Deux

Quinze-ans.m4a Quinze-ans

Mon amour Mon amour

Romans pdf gratuits:

Kahina,

De l'autre côté de la rivière,

Ne peut être vendu

Assemblée

 

 

 

Possible n°9 Possible n°9

Les mémoires d'un poilu de 14, par Gaston HivertLes mémoires d'un poilu de 14, par Gaston Hivert

brochure-comite-des-mal-log-s-1991Comite des Mal Logés:1991

DAL : les mensonges Dal : les mensonges

Les liens Opac du DAL Les liens Opac du DAL

 Réquisitions inflammables Réquisitions inflammables

QECSI.pdf Quelques Elements d'une Critique de la Société Industrielle.pdf

Guerin-Pour-le-communisme-libertaire Guerin-Pour-le-communisme-libertaire

Publié par Christian Hivert

lybie.jpgK. Selim.

 

Editorial du Quotidien d’Oran du 11 juin 2011. 

 

http://www.lequotidien-oran.com

 

Samedi 11 juin 2011

 

DICTATURES ET GUERRES IMPERIALES

 

Le traitement libyen est généralisable à l'ensemble des pays arabes, y compris à nos amis du Golfe. L'Occident doit être actif et non spectateur car nos intérêts dans la région sont tels que l'on n'a pas d'autre choix».

 Ce sont quelques idées simples et, une fois n'est pas coutume, très claires, énoncées par l'ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, passé à la postérité chez une bonne partie de l'opinion de son pays comme le caniche de George W. Bush.

 Cet homme, menteur confirmé, porte-parole du néo-conservatisme belliciste, est représentatif du politicien occidental cynique et serviteur zélé du complexe militaro-industriel. Et c'est une raison de plus pour lire attentivement ce qu'il exprime. Aucun régime, même ceux qui ont collaboré avec enthousiasme à la «Global War» contre le terrorisme de G.W. Bush, ne sera épargné dans une bataille stratégique de préservation de la domination occidentale.

 Henry Kissinger, un des stratèges les plus écoutés de l'Empire et indéniablement plus cultivé et intelligent que les caniches politiques a, une fois de plus, situé l'enjeu stratégique : « La montée de la Chine et le déplacement du centre de gravité du monde de l'Europe vers l'Asie sera le grand drame historique de la prochaine génération». Quant au «printemps arabe», il avertit que s'il faut faire «ce que l'on peut pour les valeurs humaines», il ne faut pas pour autant commettre de «suicide stratégique».

 Dans la bataille qui monte contre la Chine, le contrôle des ressources est d'une grande importance. Les Occidentaux gèrent avec une certaine célérité la chute de leurs alliés en décidant que l'heure est celle des interventions directes. Au nom des peuples et de la liberté. Affirmation scandaleuse, bien sûr, mais que des dictatures perverses et inefficaces ne font qu'accréditer. Car la guerre se nourrit de propagande et il n'est pas difficile d'en construire face aux régimes autoritaires.

 Entre l'analyse subtile de Kissinger et les interventions militaires annoncées par Tony Blair, il apparaît clairement que l'Occident, sous la direction des Etats-Unis, joue, face aux nations émergentes et principalement la Chine, sur son ultime avantage comparatif : la supériorité des armes.

 Cette bataille pour le leadership mondial et le contrôle de ressources en raréfaction se joue sans les pays arabes. Mais elle pourrait bien se jouer chez eux, si ce n'est déjà fait. Il s'agit des premières guerres de la mondialisation avec une sophistication inédite des moyens et des méthodes. Le moins que l'on puisse dire est que les sociétés arabes, opprimées et étouffées, n'y sont pas préparées. Mais ce sont aussi des sociétés qui finissent par bouger et bousculer les régimes en place qui perdent leur rôle de «rempart» ou de gardien de troupeaux humains.

 Conscients des réalités en mouvement, les Occidentaux ont opté pour le renouvèlement de personnels dans le monde arabe. Et si les sociétés arabes ne parviennent pas à imposer elles-mêmes un vrai changement des systèmes, le rapport de domination entretenu par le Centre sera reproduit avec quelques aménagements
Et quand elle le pourra, ce sera l'Otan qui décidera du futur de ces pays.

 
Certains voudraient installer un débat pour choisir entre les dictatures et l'Otan. C'est un faux débat fondé sur une alternative inepte. Devant l'ampleur des enjeux stratégiques, il reste à ceux qui détiennent encore les commandes dans nos pays de comprendre que la menace est pressante. Et que seules les nations formées de citoyens libres peuvent se défendre. D'abord en ôtant toute substance à la propagande d'un Otan «libérateur». Par le droit et l'effectivité des libertés.

 C'est la seule manière de préserver une indépendance vitale dans un monde où les enjeux sont sanglants derrière tous les sourires enjôleurs des Blair et des Obama.

 

K. Selim. Editorial du Quotidien d’Oran du 11 juin 2011.  http://www.lequotidien-oran.com

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article