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Publié par Christian Hivert

Aux marthyrs du capitalonazisme : 35
Eva Joly, possible futur haut commissaire, vraie femme politique

LE MONDE | 19.05.2012 à 13h45 • Mis à jour le 19.05.2012 à 13h45

Par Anne-Sophie Mercier


 

Sort-on indemne d'une campagne présidentielle ? Sans doute pas. Lorsqu'on les interroge, les anciens candidats ont presque toujours le même mot à la bouche : la campagne est une "lessiveuse". Lors de son dernier meeting au Cirque d'hiver, à Paris, le 18 avril, Eva Joly avait, de façon assez inhabituelle dans ce monde où il est de bon ton de taire ses blessures, évoqué la dureté de ce moment, confiant avoir sous-estimé la dose de narcissisme nécessaire à l'exercice.

 

Il est vrai que peu d'épreuves lui furent épargnées, la candidate écologiste ayant connu les coups de couteau de son camp, les interrogations publiques sur sa stratégie et sur l'intérêt de sa campagne, une ironie de la presse et des humoristes - qui l'affecta même si elle n'en fut pas, loin de là, la seule victime -, une chute continue dans les sondages et une autre dans les escaliers d'un cinéma peu avant le premier tour.

 

"UNE DES PLUS APPLAUDIES" À LA BASTILLE

 

De ces moments-là, certains ne se relèvent jamais, d'autres récupèrent et se tiennent à l'écart de la vie politique, la plupart replongent. Eva Joly est de ceux-là. Aux antipodes de ce que sa voix fragile, son peu d'appétence, au moins en début de campagne, pour les réunions publiques, et son évidente inexpérience politique auraient pu laisser croire, l'ancienne magistrate est désormais accro à la politique. Recevant à déjeuner quelques journalistes le 9 mai pour évoquer "la suite", elle montra à cette occasion qu'elle avait une étonnante faculté de récupération et un ego finalement à toute épreuve, évoquant les "attentes des gens" qui, dans la rue, la somment, dit-elle, de "ne pas lâcher", racontant qu'à la Bastille, le soir du second tour, elle avait été "une des plus applaudies" et que, au nom des écologistes, elle avait porté des "thèmes centraux".

 

 Ne revenant à aucun moment sur les éventuelles erreurs de sa campagne, Mme Joly s'est attachée, ce jour-là, à définir son futur rôle politique au sein du gouvernement : haut commissaire à la réforme financière. Un dossier vis-à-vis duquel la France "n'a pas du tout été à l'avant-garde", précisait-elle. Elle aurait d'autant plus d'aisance à le porter que son passage au début des années 1990 par le CIRI (Comité interministériel de restructuration industrielle), dépendant de Bercy, a fait d'elle, expliquait-elle, "une femme de dossiers". Etonnant moment où une candidate à un poste ministériel faisait ses offres de service face à la presse...

 

LE STATUT DE MARTIN HIRSCH ?

 

La fortune sourit décidément aux audacieux : Mme Joly explique au Monde que sa proposition, soumise par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, au président de la République le 16 mai, a reçu un accueil favorable. Cécile Duflot, nouvelle ministre du logement, lui en a donné confirmation.

 

Un statut à la Martin Hirsch ? "Non, car moi, explique-t-elle, je serai en complète adéquation avec le gouvernement, je ne serai pas franc-tireur."

  Aura-t-elle les moyens de sa mission ? Mme Joly en est "sûre". Que fera-t-elle de sa liberté de parole, revendiquée dans sa campagne ? "La politique est affaire de compromis", sourit-elle. Et si d'aventure, la présidence de M. Hollande n'était pas à la hauteur de ses attentes ? "Je ne l'imagine pas." Elle dit vouloir exercer sa mission "avec énergie" pour "faire gagner cette équipe". A 68 ans, après l'épreuve intiatique de la campagne, Eva Joly est devenue une femme politique.

 

Anne-Sophie Mercier

 

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