Aux marthyrs du capitalonazisme : 17
Aujourd’hui, je vous recommande tout particulièrement le dernier numéro de l’excellente lettre de l’économiste Henri Regnault « LA CRISE, lettre plus ou moins trimestrielle, gratuite et sans abonnement »:
Télécharger LA CRISE n° 19 : Le Massacre des Innocents
N’hésitez pas à diffuser le lien autour de vous, ce travail le mérite :
https://www.les-crises.fr/documents/2012/la-crise-henri-regnault-n-19.pdf
Résumé
Des campements des expulsés de Sacramento aux suicidés d’Athènes, en passant par les chômeurs de partout et les exclus de toutes parts, l’heure est au massacre des innocents de la crise, comme dans les années 30. La dignité des femmes et des hommes ainsi sacrifiés exige de dire où sont les responsabilités profondes. Cette crise est née dans les dysfonctionnements et effets pervers des contrats entre agents économiques (subprimes, CDS, ventes à découvert…), la sortie de crise ne peut se concevoir que dans le cadre de la loi qui s’impose aux agents (régulation bancaire et financière, régimes fiscaux…).
Sommaire
- Conjoncture : 2012 annus horibilis ? p.3
- Euroland : la contradiction démocratique p.5
- La crise entre loi et contrat p.7
- Et mes sous dans tout ça : capitalisation sur sables mouvants p.9
- Le coin de l’intello : islamiste à l’insu de mon plein gré !
L’auteur
Henri Regnault est Professeur d’Economie à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Diplômé de l’ESSEC et de Sciences Po avant d’obtenir un doctorat d’Etat à Paris Dauphine, il a commencé sa carrière universitaire au Maghreb à la fin des années 70, en Algérie puis en Tunisie, et s’est spécialisé en Economie du Développement et Economie Internationale, travaillant sur les relations Nord-Sud, en particulier sur les terrains méditerranéen, latino-américain et plus récemment asiatique. Il a dirigé le GRERBAM (Groupe de Recherche sur Economies Régionales du Bassin Méditerranéen), puis le Groupement de recherche du CNRS EMMA (Economie Méditerranée Monde Arabe) et anime le Réseau Intégration Nord-Sud (RINOS). Par ailleurs, depuis septembre 2007 il écrit « LA CRISE », lettre trimestrielle.
Extrait
J’ai utilisé plusieurs fois l’image du milieu du gué, pour évoquer la situation de la monnaie unique : impossible de rester au milieu de la rivière lorsque la tempête gronde. Il faut donc rejoindre au plus vite une rive ou l’autre, soit retourner en arrière en abandonnant l’Euro, soit aller de l’avant vers le fédéralisme. Mais notre chroniqueur de LA CRISE a un raisonnement binaire simpliste, en avant ou en arrière ; quel manque d’imagination ! En effet, il y a une troisième solution, brevetée Merkozy : considérant que certains pays sont inaptes à aller de l’avant et trop faibles pour revenir en arrière, pour abréger leur souffrance le mieux est de leur mettre la tête sous l’eau afin de les noyer au plus vite… pour ensuite permettre à leurs dépouilles de reposer, mortes mais guéries, en Terre Sainte d’Euroland ! Requiescant in pace ! [...]
Anciens numéros
Cliquez ici pour retrouver les anciens numéros de LA CRISE sur ce blog, que je vous recommande particulièrement. Et là, pour l’historique long…