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Publié par Christian Hivert

Les mal logés autonomes

jeudi, 06 juin 2013

Rue de la Banque: les mal-logés manifestent encore.

 

Notre collectif a manifesté aujourd'hui à l'occasion de l'inauguration de l'immeuble de logements sociaux de la rue de la Banque , logements sociaux qui n'auraient jamais vu le jour sans la lutte des mal-logés. A l'époque, comme les autres organisations de lutte contre le mal-logement, une partie de nos membres , par ailleurs locataires d'hôtels insalubres , ont campé sur place pendant des semaines.
 
Aujourd'hui, les mal-logés étaient venus crier leur colère et leurs urgences, face au Maire de Paris, à son Adjoint au Logement Jean Yves Mano, au directeur général de Paris Habitat OPH, Stephane Dambrine, face à des élus qui, depuis la lutte de la rue de la Banque, n'ont pas pris les mesures nécessaires pour que cesse enfin le mal-logement.
 
Fêter la victoire de la rue de la Banque, c'est évidemment continuer la lutte , augmenter la pression sur nos politiques, qui refusent de faire du logement social une priorité absolue, de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour éradiquer le mal-logement.
 


Rue de la Banque: la lutte des mal-logés continue. par HLMPOURTOUS

 

Le communiqué diffusé sur place
 

Rue de la Banque : une victoire des mal-logés, mais la politique des élus n'a pas changé !

 

Bertrand Delanöe et ses élus viennent aujourd'hui inaugurer 18 logements sociaux qui n'auraient jamais vu le jour sans la mobilisation des mal-logés installés dans, et devant l'immeuble de la rue de la Banque, et qui ont affronté la répression et le mépris des pouvoirs publics à partir de 2007.

 

Si les luttes des mal-logés ont abouti à des victoires comme celles de la rue de la Banque, globalement , les pouvoirs publics n'ont pas mis en œuvre les moyens nécessaires pour que la crise du logement soit résorbée.

 

En 2007, les mal-logés de la rue de la Banque faisaient partie des 100 000 demandeurs de logement social de la capitale. En 2013, nous sommes 126 000.

 

En 2007, une partie des mal-logés de la rue de la Banque vivait dans des hôtels insalubres à Paris. En 2013, la Ville de Paris renvoie les familles à la rue vers le SAMU social. Celui-ci propose au mieux des hôtels en grande banlieue, et le plus souvent rien du tout ( jusqu'à 75 % de non réponses cet hiver, selon la FNARS ). Aujourd'hui des familles dorment à la rue chaque soir.

 

Nous sommes encore là aujourd'hui, car durant toutes ces années, le mal-logement n'a pas reculé massivement, parce que la production de logement social ne correspond toujours pas aux besoins des demandeurs de logement. Nous sommes là parce que près de 80% des 126 000 demandeurs ne peuvent accéder qu'à un PLA-I : or seuls 13 938 PLA-I ont été produits entre 2001 et 20011. Encore faut-il inclure dans ce chiffre, les places de foyer et d'hébergement d'urgence. Nous sommes là parce que seuls 15% des demandeurs peuvent accéder à un PLS, le plus cher des logements sociaux : or 14 660 logements PLS ont été construits entre 2001 et 2011*.

 

Ce décalage absurde et gigantesque entre les besoins et l'offre de nouveaux logements en terme de loyers aboutit aujourd'hui à ce que 78% des PLS soient attribués à des foyers en dessous des plafonds*. (*source : APUR)

 

Les congés pour vente et les expulsions qui vont avec continuent. Pire, au sein même du logement social, on trouve de la suroccupation, voire de l'insalubrité grave : certains logements de Paris Habitat OPH sont contaminés au plomb, les murs dévastés par l'humidité.

 

Nous sommes là parce que nous exigeons un vrai changement de politique à Paris, une vraie prise en compte des besoins des Parisiens mal-logés.

 

Nous sommes là pour que se multiplient partout les opérations de logements sociaux du type de celle de la rue de la Banque. Mais nous sommes là aussi pour dire à Bertrand Delanöe et à Anne Hidalgo dont il soutient la candidature à la mairie, que les mal-logés en ont assez du double discours face à leur lutte : se revendiquer solidaire sur une lutte médiatisée et fermer sa porte aux revendications le reste du temps, ça suffit. Ne laisser d'autre solution aux mal-logés que les squats, les campements, les occupations pour se faire entendre sur des droits qui devraient être respectés pour chacun , ça suffit.

 

Il y a quelques semaines, lors d'un rendez-vous avec le cabinet du Maire obtenu suite à notre intervention à l'inauguration du Louxor, on nous promettait de nous recontacter fin mai. Nous n'avons pas été recontactés. Les urgences se sont aggravées, nous sommes donc là aujourd'hui et nous exigeons toujours :

 

UN LOGEMENT POUR TOUS, MAINTENANT

19:35 Écrit par Collectif des Mal-logés en colère ! | Lien permanent | Trackbacks (0) | Envoyer cette note | Tags : 24, rue de la banque, dalo, anne hidalgo, paris habitat oph

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