Le viol de l'homme, Mesdames
"un double universalisme : hommes + femmes = humanité."
Gisèle Halimi
Madame Elizabeth Badinter, redoutable femme opportuniste qui fut un temps fleuron de l'idée féministe en France, livide ersatz de la véritable philosophe Simone de Beauvoir, pourfend les abîmeurs de son papier glacé, gâcheurs de paysage publicitaire métropolitain, cela ne fait même pas jaser, le mensonge négationniste l'instituant philosophe et féministe perdure: "Avant on écartait la culotte pour montrer ses fesses, maintenant on écarte ses fesses pour vendre la culotte" : Aubade sur Publicis.
Le féminisme le plus populaire, entendons en cela le plus quotidien et entendu dans les cuisines Françaises nous parle essentiellement de serpillères, de torchons de vaisselle et de voiles traditionnels, gageons que cet engouement pour la chose tissée ne nous retire quelque jour du corps nos vêtements modernes, nous obligeant ainsi hommes comme femmes à circuler nus.
Les seules avancées terriblement nocives de cet ancien débat que hommes comme femmes nous désirions développer dans nos pratiques et échanges quotidiens semblent être devenues les possibilités consécrationnelles pour quelque femme de pouvoir se servir de toutes les armes de ce pouvoir sans limite et sans conscience, tortures, massacres, meurtres, devenir bourreau n'était pas cet avenir de l'homme pour lequel nous luttions.
La seule avancée que nous vîmes en ces temps d'horreurs répétées et mondialement répandus fut l'avalisation officielle de la torture sexuelle des combattants masculins par un grand Etat à l'hégémonie planétaire, ce que toutes les guerres passées nous ont appris à nommer viols massifs de populations, l'image de l'homme violé trainé en laisse par la soldate américaine n'a pas non plus suscité de grands commentaires.
Les traditions les plus rétrogrades qui s'en prennent au corps intime de la femme, et dont aucune n'a la moindre source authentiquement religieuse, sont transmises de femmes en fillettes, souvent de belles-mères en brus, de générations en générations, pour la consolidation de l'ordre matronial, dans les pays d'Afrique où cela s'opère encore, on dit bien exciseuse.
Et on nous bassine à longueur de colonne de certaine journaliste femme, hier ce fut Audrey Pulvar mais il y eut Anne Sinclair, Christine Ockrent et d'autre, dont on se mettrait à douter de la compétence et de l'honnêteté professionnelle du fait de leur promiscuité avec un membre politique masculin, la question ne serait-elle pas de se demander ce que peut bien fourrer le politique dans ce qui se prétend depuis si longtemps un quatrième pouvoir, aucune histoire de rapport homme femme, simplement de pouvoir.
Il me semble bien être mené en bateau par ce pseudo féminisme de chiennes de garde, ce féminisme de petites filles en quête de pouvoir magique, ce féminisme qui ne s'intéresserait plus qu'à la culpabilité générale et génétique de l'homme et prétendrait se priver de l'évolution de la femme comme de l'homme, bordel les militaires sanglants dans leurs uniformes trouvent toujours quelque connasse meurtrière à marier.
Non, je n'ai jamais lutté pour que des pétasses imbues d'autorité aient le droit de faire carrière dans les armes, j'étais et je suis toujours insoumis au devoir national des bourgeois, non je n'ai jamais lutté pour l'égalité des chances d'administrer le pouvoir de l'injustice la plus criante, j'étais et je suis toujours un rebelle aux Elites des Nations, non, je n'ai jamais lutté pour que les femmes puissent devenir ces hommes médiocres que je combattais et combat encore.
Christian Hivert, Le Libones, 28 Novembre 2010