LA BÊTE IMMONDE : P.SELOS
LA BÊTE IMMONDE.
À l’instar de l’Espagne,
Et de ses vieux démons,
Qui ne parvient jamais
À se débarrasser
De son inquisition
Et ses autodafés,
Voici la Bête immonde.
Vous ne l’avez pas vue
Sortir de sa tanière
Et sur la terre entière
Semer le fiel amer
D’un autre Harmagueddon.
On n’a jamais autant
Offert de chair humaine
Sur l’autel du Veau d’Or,
À ce qu’il m’en souvienne.
La Birmanie bouddhiste
Aux moines en safran,
Sans remord extermine
Des croyants de L’Islam,
Alors qu’on n’en dit rien,.
Toutes les religions
Dans leur folie s’affrontent.
Et notre vieille Europe
Ressuscite ses haines
Comme au temps des fascismes
Et leurs minorités.
Et dans mon impuissance
À ne rien pouvoir faire
Me reviennent sans cesse
Ces deux vers de Hugo
Pleins de désespérance,
Constatant les effets
De la bêtise humaine :
« Et Dieu perd son temps à faire
Les étoiles et les fleurs. »
P.SELOS
Paris, le 24 Décembre 2013