L’ART ET LA MATIÈRE : P.SELOS
Bosquet du théâtre d’eau
Sculpture Jean-Michel Othoniel
et
Louis Bénech,
Jardinier-paysagiste
Versailles 2015
L’ART ET LA MATIÈRE
Des centaines de feuilles d’or, des perles de couleur en verre de Murano démontrent à l’évidence l’absence de relation entre la préciosité des matières utilisées et le génie créatif d’une œuvre. Une complicité identique a lié les mêmes auteurs du square Colette et de l’entrée de la station de métro Palais Royal à Paris.
Chacun ses goûts, naturellement.
En ce qui me concerne, je ne prise pas les monuments à la gloire « des parasites intestinaux ». Il eût été judicieux, au chapitre « mécénat »
de solliciter les laboratoires spécialisés dans ce type de produits …
Jusqu’à ces temps derniers, je pensais que l’adoption ne concernait que les enfants et les animaux.
« Dans ce bosquet, lieu ouvert à tous, le banc Versailles XXI° siècle célèbre la rencontre entre les époques et les styles. L’assise en béton, très contemporaine, répond au pied cannelé taillé dans un marbre rouge du Languedoc en référence au classicisme de Versailles » Pourquoi pas ? Mais l’objet, par son inconfort, n’incite pas à méditer sur la beauté du lieu, à moins d’y amener son coussin ; ajouter à cela l’absence de dossier et la visite par un jour de pluie et il n’y aura pas que la coupe qui sera pleine !
Et voici, une fois de plus posée la question de l’unité de style, retour à une nouvelle « Querelle des Modernes et des Anciens ».
L’audace consiste aujourd’hui, au nom de la liberté créatrice et d’un snobisme notoire, à bouleverser la chronologie au mépris de l’Histoire. Rares sont les ouvrages s’inscrivant dans une démarche d’un hyper classicisme qui ne soit pas une insulte au contexte choisi : c.f La Pyramide du Louvre.
Je me suis déjà abondamment exprimé à ce sujet pour ne pas en rajouter.
Il m’est indifférent de n’être pas à l’unisson de la pensée des mes contemporains qui semblent surtout désireux de se fondre dans la masse, par crainte d’être taxés d’attardés.
P.SELOS
Paris, le 9 Mai 2015