Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les incontournables

Chansons gratuites sur son site

       Les cons sont là

19 Tout s'arrange Tout s'arrange

06 Piste 06 12 Deux

Quinze-ans.m4a Quinze-ans

Mon amour Mon amour

Romans pdf gratuits:

Kahina,

De l'autre côté de la rivière,

Ne peut être vendu

Assemblée

 

 

 

Possible n°9 Possible n°9

Les mémoires d'un poilu de 14, par Gaston HivertLes mémoires d'un poilu de 14, par Gaston Hivert

brochure-comite-des-mal-log-s-1991Comite des Mal Logés:1991

DAL : les mensonges Dal : les mensonges

Les liens Opac du DAL Les liens Opac du DAL

 Réquisitions inflammables Réquisitions inflammables

QECSI.pdf Quelques Elements d'une Critique de la Société Industrielle.pdf

Guerin-Pour-le-communisme-libertaire Guerin-Pour-le-communisme-libertaire

Publié par Christian Hivert

Sans-titre1.jpg 

 

VOLEURS D’ENFANTS.

Un demi-siècle après, la République avoue

Avoir organisé un crapuleux trafic

D’enfants réunionnais volés à leur famille ;

D’après un plan conçu par un premier ministre.

 

Les services sociaux s’acquittèrent avec zèle

De fournir le quota qui était demandé.

La plus part des parents qui ne savaient pas lire

Signèrent sans le savoir des actes d’abandon.

 

Il leur était promis que leurs fils et leurs filles

Auraient en métropole un brillant avenir,

Qu’ils iraient à l’école et feraient des études

Et qu’une fois par an, ils pourraient revenir.

 

 En fait il s’agissait de repeupler la Creuse,

Puisant dans le trop plein d’une population

Dont l’extrême misère était une menace

À l’égard des planteurs et des institutions.

 

C’est ainsi qu’arriva sans transition aucune

Dans le froid de novembre un premier contingent

D’enfants déracinés comme oiseaux des iles

Pour servir de main d’œuvre corvéable à merci.

 

Bien peu eurent la chance d’être bien accueillis

Par de braves familles les croyant orphelins

On en plaça souvent dans des fermes perdues

Pour soigner un bétail qu’ils n’avaient jamais vu.

 

Pour un fermier cupide il n’était pas question

Qu’un gamin de couleur se nourrisse à sa table.

Il dormait dans la paille à coté de l’étable

Revêtu d’une blouse et de culottes courtes.

 

Les petits paysans venaient toucher sa peau,

Pensant trouver alors des traces sur leurs mains.

Les adultes riaient en le traitant de singe,

Il portait des sabots, pieds nus dans des chiffons.

 

Sur ces destins brisés la France enfin se penche.

On émet des regrets, on parle résilience

Pour un crime sans nom contraire à la morale

Qui ne saurait trouver de justification.  

 

Monsieur Michel Debré pouvait dormir tranquille,

Une constitution pour livre de chevet.

Le déshonneur n’est pas toujours un handicap

Lorsqu’il est maquillé par la raison d’état.

 

                        P.SELOS

Paris, le 16 Février 2014

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article