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Publié par Christian Hivert

Marrade.jpegUn jardin, cela sort de soi-même, on y met ses goûts et ses couleurs ; on le bichonne pour le plaisir des yeux : l’attente d’une éclosion, du nez : l’accueil d’une fragrance, des doigts : la découverte d’une texture, de la peau : le frisson d’un frôlement, des oreilles : la surprise d’un pépiement, du palais : la dégustation des légumes auxquels on apporte ses soins attentifs.

Entrer dans un jardin, c’est entrer chez quelqu’un, c’est apercevoir un peu qui il est. Chaque jardin est différent de l’autre, mais tous portent la paix à ceux qui le visitent (et qui sont amenés à y intervenir pour l’entretenir, l’ausculter, le nettoyer, planter, semer, récolter). Chacun se ressource et se calme en retrouvant une utilité palpable et partageable.

Dans un jardin, l’imagination est sans arrêt sollicitée pour tirer de soi-même de nouvelles idées d’agencement, il y a création perpétuelle et renouvellement au gré des saisons et des années. Les connaissances nécessaires cessent d’être professionnelles . Il dépend de sa propre disponibilité et de sa volonté. Un jardin est à l’image de celui qui le fait.

En milieu rural de maintenant, les jardins tendent à disparaître au profit de carrés de légumes alignés qui ne sont tout au plus que des potagers dont la rentabilité alimentaire est proportionnelle à la chimie intensive utilisée. Un jardin n’est pas un rayon de supermarché standardisé en terre, il a une âme, celle de son créateur.

On apprend tous les jours l’humilité de ne jamais tout savoir, la nature est chose complexe qui échappe à qui veut la contraindre et tout superviser ou contrôler. Chaque jardin, à chaque moment, nécessite le conseil d’un voisin ou d’un visiteur, tant il y a de manières différentes de faire, les discussions animeront le repas du soir.

On se change « pour aller au jardin », avec un panier et quelques outils à main, on se porte à la rencontre des surprises du jour, fleurs écloses, légumes et fruits mûrs. Il faudra séparer les herbes sauvages qui enrichiront le compost de celles dont les qualités médicinales ou ornementales justifie leur présence au milieu  du carré de salades.

On se met à table, un bouquet fraîchement cueilli l’égaye, les légumes récoltés mijotent, la viande du producteur voisin grille au feu, les carafes scintillent de leur reflet liquide. Entre deux mastications savoureuses, chacun présente son jardin intérieur, tous attentifs au bien être de tous, les éclats de rire et la tendresse partagée annoncent les rêves de la nuit.

Puis lorsque la nuit se pose sur les paupières sommeillantes, la fraîcheur nocturne d’un été permet de se livrer à une dernière promenade avant de se coucher : l’arrosage. Il faudra des jours et des nuits pour voir se lever les semences, puis se développer les plantes selon un rythme qui ne nous appartient pas mais nous rappelle au rythme paisible de notre évolution.

Pour que chacun puisse offrir le meilleur de lui et s’enrichir du meilleur des autres.

 

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